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la Via Sancti Martini

Les tracés des différents chemins de la Via Sancti Martini sont établis sur l’application Visorando avec un numéro pour chaque chemin. Via Sancti Martini France peut vous aider dans la découverte et l’utilisation de cette application.

Balisage :

  • Le pied évoque celui de Saint Martin qui a beaucoup marché à travers l’Europe et celui du marcheur-pèlerin qui va dans ses pas
  • Le manteau coupé par l’épée évoque le geste de partage fait par Martin à la porte d’Amiens pour couvrir un pauvre mendiant
  • La flèche directionnelle reprend les couleurs des Itinéraires Culturels Européens du Conseil de l’Europe, dont la Via Sancti Martini fait partie

1. Les 4 grands chemins

Les tracés de ces 4 grands chemins sont établis sur l’application Visorando en direction de Tours. Mais ils peuvent être parcourus dans les deux sens.

C’est le chemin que saint Martin a parcouru pour aller voir ses parents dans sa ville natale de Szombathely, en Hongrie actuelle, puis en sens inverse pour rentrer à Poitiers. Il part de l’ouest de la Hongrie, traverse la Slovénie, le nord de l’Italie, puis la France à partir du Col du Petit Saint Bernard. Une boucle passe en Croatie.

Entre Szombathely et Le Col du Petit Saint Bernard : nous consulter.

Entre le Col du Petit-Saint-Bernard et Tournon-Saint-Martin :
Lien visio rando ↵

A Tournon-Saint-Martin, prendre le Chemin de l’Évêque vers Tours (voir plus loin boucle Terre de Saint Martin)

C’est le chemin que saint Martin, devenu évêque de Tours, a parcouru pour aller à plusieurs reprises voir l’empereur à Trèves, aujourd’hui en Allemagne. Le tracé commence à Worms, ville où saint Martin a quitté l’armée pour aller rejoindre saint Hilaire à Poitiers. Dans le sens de Worms à Tours, il passe par le Luxembourg, Reims, Paris et Chartres.

De Worms à l’abbaye Notre-Dame d’Orval (frontière entre la Belgique et la France) : Lien visio rando ↵

De l’abbaye Notre-Dame d’Orval à Paris (Porte Saint-Martin) : Lien visio rando ↵

De Paris (Porte Saint-Martin) à Tours : Lien visio rando ↵

Un dépliant donne le tracé entre Tours et Vendôme.

Ce chemin permet notamment de relier la ville d’Amiens, lieu de la célèbre scène du partage du manteau, à Tours. Dans le sens de Utrecht vers Tours, il traverse les Pays-Bas, puis la Belgique pour relier plusieurs grandes villes au patrimoine martinien remarquable, et rejoint ensuite Amiens, puis passe par Paris.

Au Pays-Bas et en Belgique : nous consulter

De la frontière franco-belge (Halluin) à Paris : Lien visio rando ↵

De Paris (Porte Saint-Martin) à Tours, il emprunte le même parcours que celui de Trêves : Lien visio rando ↵

C’est le chemin qui part de Saragosse et passe par Bordeaux, deux villes où saint Martin est allé pour des réunions d’évêques. Il traverse les Pyrénées et entre en France au Col de la Pierre-Saint-Martin, puis passe par Pau, Bordeaux et Cognac. Il prend le chemin de l’Evêque à partir de Ligugé.

Tracé entre Saragosse et Ligugé : Lien visio rando ↵

A Ligugé, prendre le Chemin de l’Evêque (voir plus loin boucle des 500 km)

2. La boucle Terre de Saint Martin

En Touraine Poitou, une boucle de 500 km relie 3 sites majeurs du patrimoine martinien : Ligugé où saint Martin a créé la première abbaye d’Occident en 361, Tours où il a été évêque à partir de 371 et Candes-Saint-Martin où il est mort en 397. Cette boucle délimite un territoire appelé « Terre de saint Martin ».

Sur ces trois chemins, balisage par une borne reproduisant la borne historique du Doyenné de Saint-Martin au Moyen-Age.. Sur les chemins de l’Évêque et de l’Été de la Saint Martin, ce balisage par les bornes est complété par un balisage aérien.

C’est le chemin que saint Martin a parcouru pour rejoindre Tours où il est appelé par les Tourangeaux à devenir leur évêque en 371. Martin part alors de Ligugé, abbaye qu’il a fondée en 361. Il passe notamment par Chauvigny, Tournon-Saint-Martin (bifurcation possible sur le chemin de Szombathely), La- Chapelle-Blanche-Saint-Martin, Tauxigny, Cormery, Véretz.

Tracé : Lien visio rando ↵

Livret papier et guide en PDF imprimable disponibles ici ↵

C’est le chemin que saint Martin a fait à la fin de sa vie pour aller à Candes-Saint-Martin, une paroisse qu’il a fondée à la limite de son diocèse avec l’Anjou. Arrivé à Candes, il va y mourir le 8 novembre 397. Les tourangeaux ramènent son corps à Tours par la Loire. La légende raconte qu’au passage de son corps, les arbres fleurissent sur les berges : c’est le fameux « Eté de la saint Martin ».

Ce chemin part de Chinon, passe par Candes-Saint-Martin puis Montsoreau et la rive droite de la Loire. Tracé : Lien visio rando ↵

Guide en PDF imprimable disponible ici ↵

Pour « fermer » la grande boucle, ce chemin relie Candes-Saint-Martin à Ligugé. Il passe notamment par Fontevrault-l’Abbaye, Loudun et Poitiers, pour arriver à Ligugé, première abbaye d’Occident, fondée en 361 par saint Martin.

Tracé : Lien visio rando ↵

Topo guide (Editions Hugues de Chivré) et livret papier disponible ici ↵

3. La Via Sancti Martini en Pays de la Loire

Trois itinéraires ont été créés en Pays de la Loire pour rejoindre Tours.

  • De Nantes à Tours, par Angers et Saumur, le long de la Loire
  • De Mayenne à Tours par Le Mans
  • De Sablé /Solesmes à Tours par les vallées de la Sarthe et du Loir

Un guide en format PDF imprimable est réalisé pour chacun de ces trois itinéraires. A demander à viasmpaysloire@gmail.com

Ce chemin part de Nantes au Passage Sainte Croix, site d’un ancien prieuré de Marmoutier, abbaye fondée par saint Martin près de Tours. Il suit en général le GR3, avec quelques variantes pour valoriser le patrimoine martinien. Ce chemin passe par Angers et Saumur et relie plus d’une quarantaine de lieux de patrimoine ayant un lien avec saint Martin.

Tracé : Lien visio rando ↵

A Candes-Saint-Martin, prendre le lien du chemin de l’Été de la saint Martin pour aller jusqu’à Tours.

Ce chemin part de l’église et du quartier Saint-Martin de la ville de Mayenne et passe par une série de lieux de patrimoine martinien. En Sarthe, il passe notamment par le Prieuré de Vivoin, ancien prieuré de Marmoutier, et Le Mans.

Tracé : Lien visio rando ↵

Ce chemin part de l’Abbaye Saint-Pierre de Solesmes et passe par plusieurs lieux martiniens des vallées de la Sarthe et du Loir. Abbaye mère de celle de Ligugé, Solesmes est ainsi relié symboliquement à sa fille, puisqu’à partir de Tours, il est possible de rejoindre Ligugé par le chemin de l’Evêque.

Tracé : Lien visio rando ↵

Aide au départ

En fonction du chemin que vous souhaitez parcourir, Via Sancti Martini France vous donne la liste et les coordonnées des relais dans chaque département traversé. Le relais recense les hébergements les plus adaptés pour les marcheurs-pèlerins : camping équipé de petites cabanes, maison paroissiale, gîte de groupe, accueil pèlerins en lien avec d’autres chemins, famille d’accueil, …

A Tours, la Maison Saint-Ambroise accueille les pèlerins à coté de la basilique Saint-Martin.

Contact : 02 47 05 63 87 – renseignements@basiliquesaintmartin.fr

Témoignages

Après avoir cheminé sur la Via Sancti Martini d’est en ouest, de Szombathely à Tours en 2018 (Hongrie, Slovénie, Italie et France), ce nouveau parcours du sud vers le nord m’a permis de découvrir la partie occidentale du continent européen (Espagne, France, Belgique et Pays-Bas), tout en recroisant le tombeau de saint Martin à Tours. Les itinéraires sont jalonnés de villages, de paroisses, de rues et surtout d’édifices divers (cathédrales, églises, écoles, fontaines, canaux…) portant le nom de saint Martin. En traversant les pays au rythme de la marche, on découvre peu à peu leurs spécificités humaines, historiques et culturelles. La mémoire commune de saint Martin leur donne les mêmes racines chrétiennes. L’accueil chaleureux tout au long de ces chemins rend concret le symbole du partage comme le geste charitable de saint Martin à l’égard d’un pauvre à Amiens.
Simon, sur la Via Sancti Martini de Saragosse à Utrecht
Onze jours de marche…. jours de solitude au début par une chaleur harassante, puis jours de partage avec une chère cousine. Marcher sur les pas de saint Martin en passant par de charmants villages marqués de son empreinte, traverser des bois splendides, longer des étangs en contemplant les animaux qui s’abreuvent… que de merveilles ! Tous les soirs, l’accueil est généreux et si sympathique, avec des échanges où chacun se livre et donne un peu de soi. Et joli « clin Dieu », le dernier soir, nous avons été accueillies, au dernier moment, par Martin et sa femme dans leur maison qui s’appelle Paradis. Ça ne s’invente pas ! L’an prochain, je ne sais où saint Martin m’attend, mais c’est sûr qu’il m’attend.

Diane, sur le chemin de l’évêque entre Ligugé et Tours

Cyrielle a entamé le chemin de saint Martin en partant de chez elle, à l’entrée des monts du Lyonnais. L’aventure a débuté à Aveize et, cette année, s’est terminée à Thurins. Quelle liberté de marcher sur la Via Sancti Martini, de découvrir le patrimoine local et martinien, de faire connaissance avec des locaux intrigués par les sacs à dos et le jeune âge de la demoiselle. L’occasion de faire connaître le chemin et d’illuminer les yeux de chacun partant dans son rêve... Cette première a été constructive pour appréhender la grande itinérance avec la lecture de carte, les différents types d’hébergements, l’intendance... Cyrielle a pour objectif de rejoindre un jour, via cet itinéraire, la Hongrie de saint Martin, puis l’Autriche, avec un âne.

Cyrielle, 12 ans, avec sa marraine qui nous raconte

Le pèlerin porte le poids de ses craintes mais, grâce aux conseils avisés de l’équipe de Via Sancti Martini France, j’ai pu voyager léger sur les pas de saint Martin entre Szombathely, sa ville natale, et Ligugé, dont il a fondé l’abbaye. En passant par Pavie, où Martin a passé son enfance, Tours, dont il fut l’évêque, et Candes-Saint-Martin, où il est mort. Ce périple de 2 340 km à travers la Hongrie, la Slovénie, l’Italie et la France m’a permis de découvrir la richesse du patrimoine de ces pays, en particulier l’importance et la diversité du patrimoine martinien. Les moments les plus forts resteront les différentes rencontres ayant enrichi cette aventure intérieure. Le carnet du pèlerin martinien est d’ailleurs un véritable sésame pour faciliter les contacts. Resteront à jamais gravés dans ma mémoire : la personne chargée du fleurissement de la cathédrale de Szombathely, à la joie communicative ; l’accueil chaleureux et le copieux petit déjeuner à Motnik (Slovénie) par la patronne de l’unique bar ; les échanges ressourçants avec les prêtres des différentes villes traversées ; la bienveillance de tous les hôtes qui m’ont accueilli à chaque étape ; et, pour finir, l’accueil à l’abbaye de Ligugé par les moines, ma famille et mes amis. Ce cheminement restera une expérience unique, riche d’enseignements que je résume ainsi : « Quoi que tu veuilles dans la vie, il te suffit d’avoir la force, la foi et le courage de tout donner pour y arriver et tu y arriveras. »

Hubert, en vélo de Szombathely à Ligugé